rando-blouses roses-2018

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Jour de retour

Bonjour les amis ! 

 

Me voilà dans la gare de Saint Jean Pied de Port. Je viens de discuter avec un jeune homme qui rentre de rando sur le GR. J'ai présenté l'association et donné mon dernier flyer. 

 

Il pleut....une petite pluie fine qui pénètre et rappelle l'automne. Du mal à me sentir le 16 juin dans les Pyrénées Atlantiques. 

 

Je repense à cette journée d'hier. Je ne vous ai pas parlé de la fontaine de Roland. Elle se trouve juste avant la balise qui signale l'entrée en Espagne.

 

La « fontaine de Roland » se trouve au long d’une avenue de beaux arbres qui forment la « promenade » de Roncevaux. C’est là, disait-on, que Roland avait bu pour la dernière fois ; tout auprès, était la pierre fendue par Durendal, qu’on avait transportée d’abord dans l’église collégiale, puis devant la chapelle funéraire.

 

Et il y a bien evidemment la chapelle de l'abbaye de Roncevaux. J'y suis entrée avec Annick, puis restée seule un moment en silence. J'y ai admiré une vierge entourée de deux anges, la statue de Saint Jacques le pèlerin. Et les vitraux lumineux.

 

 

 

Avant de la quitter j'ai senti l'envie d'y laisser une petite flamme en remerciement pour cette aventure, en mémoire de tous ceux qui m'ont accompagnée, parfois physiquement, parfois de loin en pensées, et en mémoire de tous ceux qui ont quitté ce monde et que je garde dans mon coeur. Alors j'ai bien consciemment choisi une petite bougie, je l'ai allumé et je l'ai déposée à une place choisie. Même si cela n'a de sens que pour moi, je me suis sentie "remplie" en quittant cette chapelle. 

 

Je suis dans le train. Seule au milieu des autres passagers. Mon voisin de siège somnole. 

Je repense à tous ces randonneurs, pèlerins que j'ai rencontré. Leurs visages défilent devant mes yeux. Je pense à Fernand obligé de faire une halte à Mont de Marsan pour changer ses chaussures usées depuis Bruxelles. Je pense à Marie qui devait s'arrêter à Saint Jean Pied de Port cette année ayant déjà fait plusieurs fois le chemin jusqu'à Compostelle. Je pense à Édith, la sage et tranquille Édith qui va à son rythme, et qui avait bien des leçons à me donner. Je pense à tous les autres, Sonja, Fabrice, Claude, Bernard, Constant, Albert et Gus avec leurs ânes, Élisabeth et Barbara, Therese, Solange, Paul, Daniel, Nathalie, Baudoin avec son velo et sa quête et Annick. Ces pèlerins rencontrés sur le chemin dont les noms peuvent s'égrener dans ma memoire comme de jolies perles précieuses que j'enfile sur le collier du souvenir de cette aventure.

 

Ce projet 1000km pour les Blouses Roses se termine. Et je sais que je vais le porter en moi encore un bon moment. 

 

 

Je vous donnerai encore quelques nouvelles plus espacées sans doute. 

 

Continuez à prendre soin de vous. 

 

 



16/06/2018
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