rando-blouses roses-2018

Bonjour les amis ! 

Je viens de partir du gîte. Il est un peu plus de 7h et demi. Je ne me suis pas trop pressée car il pleut, il pleut, il pleut. Et cette pluie est prévue pour toute la journée. Je vais rester sur la départementale. Heureusement aujourd'hui pas trop de kilomètres à faire normalement. Enfin j'espère pas plus de 22, 23 pour rejoindre Sauveterre en Bearn. La météo semble prévoir une amélioration pour demain donc, aujourd'hui courage ! 

Il y a environ une heure que je suis partie. J'avance très lentement et là je viens de m'arrêter dans une grange pour enfiler la jupe de pluie et être un peu plus protégée.

Et je vais repartir sous cette pluie pour environ 2h de marche car il y a un village à une dizaine de kilomètres où j'espère pouvoir faire une pause au sec. Allez, en avant ! 

Petit cadeau de la vie : il pleut. J'avance tête baissée sous mon parapluie quand soudain le vent se calme, la pluie tombe moins fort. Je lève mon parapluie et j'assiste au spectacle d'une quinzaine d'aigrettes blanches qui s'envolent ! Beauté ! Instant magique ! 

Et je continue ma route. 

C'est pénible. De nouveau une grosse averse avec du vent. La pluie tombe en travers et je me mouille tout le côté droit. Bon,ça sèchera et puis ma jupe de pluie est un tout petit peu trop courte. Je me mouille les genoux. Je souris en pensant "collection de mode". Il faudra que le modèle de la collection automne - hiver 2018-2019 soit plus long de 15 cm !

La pluie s'est arrêtée et j'en profite pour une petite pause technique à la sortie d'un hameau derrière le conteneur pour le recyclage du verre. C'est pas terrible, mais je n'ai pas trouvé mieux. Et je bois avant de repartir. Mais surtout je savoure cette petite accalmie car le ciel est toujours aussi gris et ça ne va pas durer. 

Ça y est il pleut à nouveau. J'ai intérêt de profiter de chaque accalmie pour mes pauses et surtout pour boire car il ne fait pas chaud et le temps n'incite pas à boire. Mais je sais par expérience que quelque soit le temps il est important de s'hydrater en période d'effort. Et plus de 20km de marche ça reste un effort.

Et bien voilà....Je suis dans le village de l'Hôpital d'Orion. Je viens de demander à un monsieur s'il y a un café ou un endroit pour s'assoir, boire quelque chose et parler avec des gens. Et ce monsieur un peu triste m'a répondu qu'il n'y a plus rien dans le village. Je dois aller à Sauveterre  (c'est mon étape ! ) 10km plus loin. Donc encore 2h et demi de marche. Ça me fera donc un peu comme hier 5h de marche sans pause, sans pouvoir m'assoir. Ah, là, là......C'est pénible. Bon je vais chanter ça va me faire penser à autre chose ! 

Comme j'avance tête baissée sous mon parapluie, je ne vois pas où est le chèvrefeuille mais je sais s'il y en a ou pas à l'odeur ! Il me vient par moment un parfum très puissant et très agréable pas du tout altéré par la pluie. 

Je viens d'avoir une petite frayeur. Sans doute à cause de l'humidité, l'écran de mon téléphone restait tout noir. Ouf ! Ça refonctionne. Parce que sans téléphone, je serai un peu perdue : plus de contact avec personne, plus de blog, plus de gps....au secours ! 

Certains automobilistes qui me croisent avec mon beau parapluie rose vissé sur la tête, me font des pouces levés, des signes d'encouragement, de grands sourires. Ça fait plaisir ! 

Il est 11h15 et il se met à pleuvoir vraiment très fort. Mes pieds étaient déjà humides, mais là ça fait floc, floc dans mes chaussures. C'est bien de ça dont j'ai horreur. Mais pas le choix. J'ai encore une heure de marche à faire. 

Il y a bien 30 minutes que la pluie et le vent sont très forts. A l'horizon un abri bus. Je m'y abrite et surtout je m'assois un moment. Et je vois arriver Baudoin. C'est un jeune pèlerin cycliste qui dormait au même gîte que moi à Orthez. Il vient s'abriter. Lui aussi est trempé. Il a l'air épaté par ma vitesse de marche. Je lui dis que tout de même, je suis restée sur la départementale  (plus court). Je lui dis que je vais m'arrêter déjeuner à Sauveterre. J'ai envie d'un repas chaud. Tant pis pour ma gamelle. Lui va casser la croûte là. Je repars. A l'entrée de Sauveterre, il me double. Et sur la place du village, je le vois entrer dans le bar-restaurant-salon de thé. 

J'y entre à mon tour. Nous sommes dégoulinants tous les deux. On nous donne une table. Baudoin prend un dessert et moi le menu. Et pour chacun un thé chaud. Puis Baudoin repars. Il doit encore faire 25km pour arriver à son étape. Moi, comme tous les autres clients sont partis, j'enleve mes chaussures et essore mes chaussettes. Les filles du resto  (qui sont vendéennes - on papote) me donnent des serviettes en papier pour m'éponger les pieds. 

Et après le passage à la mairie pour tamponner la crédentiale, je prends la direction de mon hébergement qui est à la sortie du village (1,5km à faire). Quand j'arrive à l'auberge, la dame allume la cheminée dans le gîte pèlerin où je serai seule ce soir. Je mets mes affaires à sécher devant le feu et surtout mes chaussures ! 

La météo du soir n'est pas optimiste. 

Au moins je n'aurais pas de regret à rentrer en Seine et Marne ! 

A bientôt ! 

Prenez soin de vous